La prochaine étape requiert un changement des modes d’enseignement et de gestion

TIPASA- Le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique Abdelbaki Benziane a appelé mardi à Tipasa les établissements universitaires du pays à se préparer à la prochaine étape, qui requiert un changement des modes d’enseignement et de gestion en prévision d’une autonomie plus grande et de la décentralisation des décisions.

 »Il est impératif pour les établissements universitaires, durant la prochaine étape, d’être à la hauteur des objectifs stratégiques fixés, qui sont au diapason des mutations locales, nationales et mondiales », a déclaré le ministre dans son allocution lors d’une rencontre avec la famille universitaire, au siège du Centre universitaire « Morsli Abdallah » de Tipasa.

Soulignant la nécessité pour l’université de prendre en charge la « modernisation de ses méthodes et moyens de travail, en vue d’être au diapason des exigences de l’ère du numérique dans l’objectif de développer le secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, et partant arriver à offrir des prestations de qualité et promptes tant aux étudiants qu’à la famille universitaire », a-t-il indiqué.

Le ministre a réitéré, à l’occasion, son appel aux responsables en charge des établissements universitaires du pays , en vue de se « tenir prêts pour un changement des reflexes et des actes, au même titre que des modes d’enseignement et de gestion, et leur révision », a-t-il dit, « en prenant en compte l’expérience acquise durant la lutte contre la Covid- 19, et les restrictions imposées par elle, dont la plus importante fut la clôture de l’année universitaire dans des conditions spéciales, après la décision prise, par la tutelle, de laisser la prise de décision à l’appréciation des recteurs des universités.

S’adressant aux membres de la famille universitaire, présents sur place, Abdelbaki Benziane leur a recommandé l’impératif de « se tenir prêts pour plus d’autonomie et une décentralisation des décisions », assurant que les autorités supérieures du pays, à leur tète le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, attendent que celle- ci (famille universitaire)«opère un changement dans les méthodes de gestion des établissements de l’enseignement supérieur et de la recherche, par l’adoption d’un nouveau système de travail », a-t-il soutenu.

Le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique a signalé, à cet effet, l’entame, par ses services, de l’« actualisation des règlements et lois pour les adapter aux exigences sociétales actuelles nationales et mondiales », et ce en conférant « une véritable autonomie à l’université », afin qu’elle puisse, a-t-il dit, « mettre en place son système pédagogique, scientifique et administratif par l’encouragement des compétences au sein des élites, à réaliser des études et des expertises et à créer des bureaux d’études, suivant des cahiers des charges spécifiques répondant aux exigences du développement ».

Soit une démarche susceptible, d’« assurer des sources de financement à l’université et de consacrer son indépendance », selon M.Benziane, qui a estimé que la consécration de cet objectif « requiert des mécanismes de gouvernance modernes à tous les niveau, dont la possession d’un projet pour développer l’entreprise, une large connaissance des besoins du développement local, et une ouverture sur l’environnement économique et mondial, à travers la signature de conventions et d’accords de jumelage, outre l’encouragement de la libre initiative, de la gestion rationnelle et de la rationalisation des dépenses », a recommandé le ministre .