Mustapha Kamal Mihoubi :le nombre des stations de dessalement sera doublé d’ici 2030

Face au stress hydrique que connait l’Algérie depuis quelques années causé principalement par « une faible pluviométrie » et des changements climatiques, le ministère des Ressources en eau « s’est lancé dans un programme basé sur l’exploitation des eaux non conventionnelles issues du dessalement de l’eau de mer et le traitement des eaux usées, pour objectif d’augmenter l’offre nationale d’eau potable », a déclaré le ministre des Ressources en eau, Mustapha Kamel Mihoubi, lors de son passage à la Radio Chaîne 2.

M. Mihoubi a indiqué que « l’Algérie compte actuellement 11 grandes stations de dessalement d’eau de mer qui produisent plus de 561 millions M3 par an », et que son secteur s’attèle actuellement à la réalisation de nouvelles stations dans les régions qui enregistrent un déficit en ressources en eau pour élever les capacités de production à 2 milliards M3 par an d’ici 2024.

Le ministre souligne que « les ressources superficielles, soit les eaux de surfaces ne peuvent pas alimenter et répondre à la totalité des besoins des citoyens. La consommation annuelle totale tourne autour de 3.6 à 3.7 milliards de mètres cubes ».

Décernés aux usagers, « 30% de ces eaux proviennent des eaux de surfaces, le reste est partagé entre les eaux de forages (des puits d’eaux), et les sources de dessalement d’eau de mer », ajoute-t-il.

L’intervenant a fait savoir que son secteur qu’ « on vise à doubler le nombre de ces stations de dessalement d’ici 2030, afin de réserver l’utilisation des eaux de barrages en exclusivité pour le développement agricultural ».