Appel à la relance de l’Observatoire de prévention de la discrimination et du discours de la haine

ALGER – Le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) a appelé dimanche à relancer l’Observatoire national de prévention de la discrimination et du discours de la haine créé en vertu de la Loi 20-05 d’avril 2020.

A l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale (21 mars), le CNDH a rappelé la promulgation de la Loi 20-05 du 28 avril 2020 relative à la prévention et à la lutte contre la discrimination et le discours de la haine laquelle a prévu la création de l’Observatoire national de prévention et de la lutte contre la discrimination et le discours de la haine.

Le CNDH a appelé, dans ce cadre, à la relance de cet « Observatoire placé auprès du président de la République ».

L’Observatoire est chargé de « proposer les éléments de la stratégie nationale de prévention de la discrimination et du discours de haine et de contribuer à sa mise en œuvre, en coordination avec les autorités publiques compétentes, les différents intervenants dans ce domaine et la société civile ».

Sa mission porte, en outre, sur la détection précoce des actes de discrimination et de discours de haine et d’en alerter les autorités concernées ».

L’organisme précise qu’il célèbre la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale en vue de  » consolider la culture de la tolérance et de l’égalité et de lutter contre la discrimination à la faveur de l’existence de la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale, sous le slogan  » Les jeunes se dressent contre le racisme », ratifiée par l’Algérie en 1966 et entrée en vigueur en 1969.

Pour le CNDH, cette Convention a permis d' »abolir les Lois raciales les plus dures à travers le monde, d’autant plus que l’esclavage, la discrimination raciale et l’Apartheid ont été abolis ».

L’observatoire ne manque pas de relever que l’Algérie « a combattu depuis l’indépendance dans toutes ses Constitutions et ses Lois, la discrimination raciale qu’il qualifie d' »acte inhumain qui portent atteinte à la dignité humaine ».

L’Algérie a également « œuvré depuis toujours à inculquer auprès des générations, le rejet de toutes les formes de la discrimination raciale, aussi bien en paroles qu’en actes », a-t-il encore relevé.

Cet évènement, ajoute le CNDH, vise à rappeler la communauté internationale « le cas des victimes de la discrimination raciale et l’appeler à redoubler d’efforts pour éliminer toutes ses formes », relevant que la Journée internationale a lieu dans une « circonstance particulière » en raison de la propagation de la pandémie de Covid-19 qui frappe, depuis plusieurs mois, le monde et l’Algérie, entrainant l’apparition de quelques formes de discrimination raciale dans certaines sociétés ».

A ce titre, le CNDH a appelé « les autorités sanitaires en Algérie à poursuivre la prise en charge des réfugiés africains, notamment en ce temps de pandémie, et à œuvrer à leur vaccination au même titre que les citoyens algériens », afin de réaffirmer « l’attachement de l’Algérie aux principes de la solidarité et de la fraternité » et de « lutter contre la discrimination raciale ».

Par ailleurs, le 21 mars de chaque année coïncide avec la célébration de la Journée mondiale de la Trisomie 21 (syndrome de Down), reconnue le 19 décembre 2005 par l’Organisation des Nations Unies (ONU).

A cette occasion, le Conseil national des droits de l’homme a relevé la nécessité de « sensibiliser la société, toutes franges confondues, y compris les familles, aux questions relatives à la trisomie », notant l’intérêt accordé par « les institutions de l’Etat et ses organes, la société civile et le secteur privé à l’impératif de fournir tous les moyens de la prise en charge sanitaire, psychologique et scolaire de cette catégorie qui fait partie des personnes en situation de handicap ».

La trisomie 21 est une anomalie génétique due à la présence dans une paire chromosomique d’un chromosome surnuméraire (21).

A la naissance, les enfants atteints de cette maladie ne sont pas mentalement attardés mais développent avec l’âge des problèmes cognitifs en raison des déficits de mémoire inhérents à la trisomie.