Sommet spécial du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine sur la question du Sahara occidental

Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (CPS) tient mardi une réunion par visioconférence, au niveau des chefs d’Etat et de gouvernement, pour examiner le dossier brulant du Sahara Occidental occupé, où le Maroc a rompu unilatéralement le cessez-le feu vieux de 30 ans.

La réunion est prévue dans le cadre du sommet présidentiel du CPS. La séance sera présidée par le président de la République du Kenya, Uhuru Kenyatta.

 » Les deux parties au Conflit, la RASD (République arabe sahraouie démocratique) et le Maroc sont invités à se joindre à la réunion pour présenter leurs positions », a-t-on indiqué.

Cette réunion de haut de niveau sur le Sahara Occidental représente un échec pour le Maroc qui a manœuvré en vain pour empêcher sa tenue. Rabat a voulu bloquer l’organisation panafricaine d’atteindre le quorum nécessaire pour convoquer cette réunion, précise-t-on.

Il s’agit de la première réunion du genre depuis la reprise de la lutte armée au Sahara occidental, le 13 novembre 2020, qui sera consacrée à l’évaluation de la mise en œuvre de la décision du sommet extraordinaire de l’UA de décembre 2020 sur la question sahraouie.

En effet, le 14e Sommet extraordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement a pris la décision de réinscrire la question sahraouie à l’agenda du CPS de l’UA pour lui donner un nouveau souffle.

La décision jette la lumière sur les derniers développements au Sahara Occidental suite à l’agression militaire marocaine contre des manifestants civils sahraouis dans la zone tampon d’El Guerguarat, au sud-ouest de ce territoire non autonome, et intervient pour mettre un terme aux tentatives du Maroc d’écarter l’organisation africaine des efforts visant à trouver une solution à ce conflit qui garantit au peuple sahraoui son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance.

La décision « demande au Conseil paix et sécurité de l’UA conformément aux dispositions pertinentes de son protocole d’engager les deux parties (Maroc/RASD), tous les deux membres de l’Union africaine, de remédier à la situation (sur le terrain) en vue de préparer les conditions pour un nouveau cessez-le-feu et de parvenir à une solution durable au conflit qui prévoit l’autodétermination au Sahara occidental ».

Cette solution doit être aussi  » conforme aux décisions et résolutions pertinentes de l’Union Africaine et de l’ONU ainsi qu’aux objectifs et principes de l’acte constitutif de l’UA », qui il y a lieu de rappeler, insiste sur le strict respect du principe d’intangibilité des frontières héritées à l’indépendance.