Narimane Ghlamalah dévoile ses nouvelles toiles à Alger

ALGER- Une exposition rétrospective des toiles de l’artiste-peintre Narimane Ghlamalah a été inaugurée lundi à Alger à l’occasion de la journée internationale de la femme, célébrée le 8 mars de chaque année.

Intitulée « Simulacre », l’exposition, organisée par l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc), revisite des œuvres de cette plasticienne dont deux toiles inédites, et propose un regard sur la femme, l’exil et les aspirations, abordés dans des formes et styles alliant l’abstrait et le surréalisme.

Réparties sur trois espaces, les toiles de Narimane Ghlamalah interpellent le regard des visiteurs par une disposition diversement tordue qui sort du conformisme habituel et tord le cou à l’ordre établi qui consiste à accrocher les tableaux suivant une disposition unique.

Dans « rêveries », représentant une femme dans une posture où la tête légèrement inclinée et soutenue par la main droite bras incliné vers la droite, est disposé de manière à suivre la posture de cette femme en pleine méditation qui a l’air de revivre un souvenir.

« Par cette disposition, je parie que le regardeur aura à mieux méditer les toiles à brouiller les sens, contrairement à l’attitude de narration où j’opte pour la disposition traditionnelle », a-t-elle expliqué.

Dans « Valises », Narimane explore l’exil à travers des toiles représentant des valises ouvertes prêtes à partir, tandis que dans « rêveries », elle a installé sa toile de manière légèrement inclinée pour inciter le visiteur à contempler et brouiller ses sens.

Pour aiguiser le sens de la méditation et susciter davantage la curiosité des visiteurs, l’artiste a élaboré une installation sous forme de barrière en cordes en harmonie avec les lieux et la rythmique des colonnes de ce lieu historique. « C’est une sorte de +happening+ qui a pour effet d’inciter le public à traverser la barrière et émerger à l’intérieur pour visiter l’exposition », a étayé Narimane Ghlamalah. L’exposition « Simulacre » se poursuit jusqu’au 24 mars à la Villa Dar Abdeltif.