Après les révélations du terroriste Hassan Zergane: La préfecture de police interdit la marche de Rachad à Paris

La marche prévue dimanche 21 février 2021 à Paris pour « commémorer le 2e anniversaire de la révolution pacifique » a été interdite par arrêté, publié le vendredi 19 février 2021 par la préfecture de police.

Selon le préfet de police de la capitale, Didier Lallement, les conditions de sécurité ne sont pas réunies pour une manifestation « considérant le contexte électoral tendu en Algérie, il existe des risques sérieux de troubles à l’ordre public, sur le parcours des manifestations susvisées, en particulier à hauteur du consulat général d’Algérie, situé au 3 ter rue de Charonne (Paris 11e); considérant la difficulté et la dangerosité des intervention des forces de l’ordre à proximité de très nombreux commerces dans les rues des 3e, 11e, et 12e arrondissement en cas de troubles avérés et des risques pour les clients s’y trouvant à proximité ;

considérant enfin que, le dimanche février prochain, les services de police et de gendarmerie seront particulièrement mobilisés par d’autres missions dans la capitale et sa proche banlieue, dans un contexte de menace terroriste particulièrement aigue qui sollicite toujours à un niveau élevé les force de sécurité intérieure pour garantir la protection des personnes et des biens contre les risques d’attentat, dans le cadre « urgence attentat  » sur l’ensemble de territoire national après l’attentat survenu le jeudi 29 octobre au matin à Nice au sein de la basilique Notre-Dame de Nice quelques jours après l’assassinat d’un professeur d’histoire-géographie à Conflans Sainte-Honorine par un terroriste islamiste;

considérant, en conséquence, que les services de la direction de l’ordre public et de la circulation (DOPC) ont proposé le 19 février 2021 un rassemblement statique place de la république, que les déclarants ont refusé cette proposition le vendredi 19 février 2021 ;

considérant qu’il appartient dés lors, à l’autorité de police compétente de prévenir les risques de désordres et les atteintes à l’ordre par des mesures adaptées, nécessaires et proportionnées ; »

Seul un rassemblement statique a été autorisé, place de la République. Selon la demande déposée en préfecture par plusieurs collectifs à caractère politique, la manifestation devait partir de la place de République pour rejoindre la place de la Nation, entre 10 et 17 heures.

La préfecture de Paris ne prend aucun risque

Hassan Zergane alias Abou Dahdah
Hassan Zergane alias Abou Dahdah

Selon un analyste politique algérien qui tient à garder son identité anonyme, explique que l’interdiction de la marche par la préfecture de police vient pour déjouer le plan du Mouvement Rachad révélé le soir du mercredi dernier sur la chaîne nationale algérienne (ENTV) qui diffuser le témoignage du terroriste Hassan Zergane alias Abou Dahdah qui certifie avoir des accords avec des figures de l’organisation islamiste pro-turc, très active en Europe pour semer le combat djihadiste sur le territoire algérien comme en Syrie et en Libye.

Il citera Larbi Zitout, Amir DZ, Reda Boudraâ et Mourad Dhina avec lesquels, a-t-il soutenu, les groupes terroristes se sont entendus pour mettre à feu l’Algérie à travers le Hirak. Abou Dahdah, qui dit avoir rejoint le maquis en 1994 et avoir été arrêté en décembre dernier par les éléments de l’ANP, affirme qu’il dirigeait plusieurs pages et chaînes sur les réseaux sociaux.

Sinon comment expliquer l’évocation des crimes islamistes à caractère terroriste commis sur le sol français sur simple arrêté préfectoral portant une interdiction de manifestation? ajoute l’analyste politique, donc la préfecture de police prend la menace terroriste du mouvement islamiste très au sérieux et ne veut prendre aucun risque pour la sécurité du citoyen Français et le vrai Hirakiste qui ne cherche pas a marcher, mais juste a fêter et commémorer une journée qui a marquer l’histoire de l’Algérie.

Reda Boudraâ
Reda Boudraâ

Selon le média électronique « ObserAlgérie » , Reda Boudraâ, l’islamiste appartenant à Rachad, aurait fait l’apologie de l’armement des citoyens sur sa page Facebook. Le militant islamiste considère que les citoyens doivent s’armer pour faire face à toute force répressive! ajoute le site d’information.

selon le même media, Reda Boudraâ revient sur la question de l’armement des citoyens dans plusieurs publications sur sa page Facebook. Dans ses statuts qu’il a intitulés “Les contours du Hirak 2”, il explique que le pouvoir a réussi à désarmer la société algérienne de tous les instruments en sa possession afin de rendre le combat gagné d’avance tel le pot de terre contre le pot de fer.

Le militant ajoute que les peuples ayant des Etats forts ont construit cet équilibre sur la base de quatre droits. Il s’agit, selon lui, du droit au savoir technique, du droit de s’armer, du droit de propriété ainsi que du droit de l’individu. L’islamiste pro-turc explique qu’en ayant ces droits, le peuple peut se défendre contre les colons ainsi que contre tout pouvoir répressif selon le média en ligne « ObservAlgerie« .

Dans un autre post selon le média en ligne, Reda Boudraâ fait l’apologie de l’armement. Il déclare que “l’armement est la fierté des pays forts et une composante de l’identité américaine”. Il ajoute que “c’est un pilier de l’identité islamique”. L’islamiste de Rachad affirme que posséder des armes est “un rêve pour les opprimés et un cauchemar pour les populations domestiquées”. Il appelle les citoyens à se débarrasser “de la phobie des armes et d’exercer leur droit d’en avoir”.

Rachad sur les traces du FIS

Ces statuts Facebook du militant islamiste rappel l’ancien dirigeant de l’ex-Front islamique du salut (FIS) Ali Benhadj, qui avait appelé les Algériens à prendre les armes un certain mois de juin 1991. Reda Boudraâ révèle ainsi les véritables intentions du mouvement islamiste Rachad en Algérie ainsi ses tendances à la violence, comme l’ont fait leurs aînés du FIS.

Pour rappel, le mouvement Rachad a été créé par les résidus du FIS en Europe. Ces réseaux se sont organisés afin de reprendre le contrôle sur la société en Algérie après la dissolution du FIS. Ils sont présents un peu partout dans le monde et investissent le Hirak, ses figures emblématiques, comme Larbi Zitout, Mourad Dhina ou encore Amir Dz, tentent de redorer le blason du parti dissous et le dédouaner des crimes commis pendant la décennie noire. Le mouvement est, aussi, très proche des lobby qatari et turc.

Mourad Dhina et Larbi Zitout

Les représentants de ce mouvement basés à Londres, Genève et Paris qui se sont spécialisés depuis deux décennies dans la désinformation contre l’Algérie en collaboration avec la chaîne Al Magharibia et Awraas TV, n’allaient pas rater pareille occasion.

La contestation populaire contre le cinquième mandat était une aubaine pour eux. Ils cherchent à l’orienter et à la détourner de ses objectifs initiaux pour servir leurs agendas politiques cachés avec le soutien d’officines étrangères hostiles à l’Algérie. C’est ainsi que des membres de Rachad ont été aperçus lors des manifestations organisées à Paris contre le cinquième mandat.