Parution de « Comme une bouteille à la mer », un recueil de nouvelles signé Mohamed Djaafar

ALGER – Les difficultés du quotidien du citoyen lambda, source de mal-vie éprouvante et de stress permanant, sont au cœur du dernier recueil de nouvelles de l’écrivain Mohamed Djaafar intitulé « Comme une bouteille à la mer », publié récemment.

Edité récemment aux éditions El Qobia, ce recueil de nouvelles de 99 pages est un récit d’histoires inspirées du quotidien des citoyens, confrontés au quotidien à des problèmes qui rendent leur vie « insupportable ».

Ecrites entre 2010 et 2014, ces nouvelles mettent en scène des histoires de « petites gens » qui font face aux problèmes de la surpopulation urbaine, des embouteillages, de l’insalubrité et d’autres soucis qui compromettent tout changement vers une vie meilleure.

A travers le prisme de la vie quotidienne d’un balayeur, d’un responsable de la sécurité d’une cité universitaire, ou encore d’un écolier, l’auteur restitue le quotidien de la jeunesse et sa vision des choses en plus de confronter la réalité des villes d’aujourd’hui et celle des premières années de l’indépendance, avec une pointe de dérision et d’humour.

Agrémentées de petites anecdotes, ces histoires révèlent au lecteur les secrets des protagonistes, décrits dans leurs traits de caractère et caractéristiques physiques.

En filigrane, ces nouvelles dont certaines ont été distinguées, donnent un aperçu sur la citoyenneté, les rapports sociaux, le chômage et les attentes des habitants des villes qui aspirent à une vie meilleure. Le narrateur porte ainsi un regard critique sur une société, prise dans la tourmente de la corruption, la bureaucratie et la rétrogression et tire la sonnette d’alarme sur ces phénomènes qui empoisonnent la vie des citoyens.

Dans une autre nouvelle Mohamed Djaafar dresse un tableau d’une partie de l’histoire contemporaine de l’Algérie à travers un dialogue de fiction entre les martyrs Amirouche et Si El Haoues qui se tiennent informés, depuis les cieux, de l’évolution du pays et du quotidien de leurs proches.

Natif de Bordj Bou Arreridj en 1955, Mohamed Djaafar a fait ses études à la faculté de droit d’Alger, puis opte pour des études de documentation dans la capitale belge, Bruxelles, avant de s’orienter vers la carrière militaire.

Retraité, il publie de nombreuses contributions politiques dans la presse nationale. Mohamed Djaafar a également publié les romans « Les oiseaux de la nuit » (2014) et  » Long est le chemin » (2018), une saga historique sur l’Algérie sous occupation coloniale, et un recueil de chroniques intitulé « Vivre debout », sorti en janvier 2021.