Ethique du service public: appel à la révision du mode de gestion de l’administration

ALGER – Les intervenants à la journée d’études sur l’éthique du service public, organisée mardi à l’Ecole nationale de l’Administration (ENA), ont insisté sur la nécessaire « révision » du mode de gestion et de fonctionnement des administrations publiques, notamment à travers une ressource humaine capable de répondre aux demandes des citoyens et d’accompagner les stratégies nationales visant la réalisation du développement économique et l’élimination des fléaux à l’origine de la dégradation des services fournis aux citoyens.

Intervenant à l’occasion, le professeur Ali Mebroukine a affirmé qu' »en dépit de l’arsenal juridique national important visant l’amélioration de la performance des administrations publiques en relation directe avec le citoyen, il y’a « un grand écart » entre la pratique et la réalité, en raison de plusieurs facteurs dont l’adoption par l’Algérie puis la révision de sa législation « en réponse à une conjoncture internationale particulière ».

Saluant les efforts des hautes autorités visant l’amélioration du service public et la lutte contre les fléaux ayant conduit à la dégradation de la performance du service public, à l’instar de la bureaucratie, le conférencier a estimé qu’il « reste encore beaucoup à faire pour sortir de cette situation ».

A ce propos, il a proposé la création d’une « autorité indépendante de régulation des marchés publics » pour contrôler l’argent public et lutter contre la corruption qui ronge l’économie nationale.

De son côté, Hasna Amina, chercheuse à l’Ecole nationale supérieure de Management, a souligné la nécessité de procéder à « un diagnostic minutieux » des institutions en relation directe avec les citoyens en vue de trouver les solutions idoines aux aspects négatifs des administrations publiques (la lenteur, la bureaucratie et l’indifférence).

Pour sa part, Fares Boubakeur, enseignant à l’Ecole supérieure du Commerce (Koléa), a insisté sur la définition des responsabilités et des droits des deux parties (Administration-citoyen).

Il a également mis en avant l’importance de la formation de la ressource humaine et sa sensibilisation à ses missions envers le citoyen.

Cette journée d’études a été organisée par le Conseil national économique, social et environnemental (CNESE) dans le cadre de ses activités au titre de l’année en cours.