SAHEL : EMMANUEL MACRON VEUT «DÉCAPITER» LES GROUPES TERRORISTES (Vidéo)

La France ne retire pas ses troupes. Alors qu’un retrait progressif du Sahel dans le cadre de l’opération Barkhane était envisagé par l’Elysée, Emmanuel Macron a assuré ce 16 février que cela n’aurait finalement pas lieu tout de suite.

Dans une conférence de presse en marge du G5 Sahel, dans lequel il a appelé à «décapiter» les groupes jihadistes affiliés à Al-Qaida, le président français a en effet estimé que la coalition bénéficiait d’un «alignement des planètes politique et militaire favorable à la réalisation de nos objectifs». Pour justifier son argument, il a notamment mis en avant la volonté de réengagement de la part des Etats-Unis, de l’Algérie ou encore du Maroc dans la région.

Face à cette émulation renouvelée dans la lutte contre le terrorisme, qui touche également les pays du Sahel, l’Elysée estime donc qu’il s’agirait d’une «erreur» de retirer ses troupes. Emmanuel Macron a d’ailleurs expliqué qu’il n’y était pas favorable, puisque cela «fragiliserait les efforts des dirigeants».

Cependant, le départ d’une partie des troupes n’est pas écarté à moyen terme. Questionné sur le sujet, Emmanuel Macron a expliqué qu’il y aurait une «adaptation du dispositif» dans le futur. L’objectif affiché étant d’aider les armées et autorités sahéliennes à reprendre le contrôle de la zone, pas «d’avoir une présence militaire sur le long terme».

La situation est toujours très instable au Sahel. Des attaques ont lieu au Mali, au Burkina Faso ou encore au Niger plusieurs fois par semaine. Un contexte qui a entraîné plus de deux millions de déplacés. L’armée française a également subi des pertes, avec 50 soldats tués dans le cadre de l’opération Barkhane lancée en 2014, dont deux en 2021. Des prochains rendez-vous ont d’ores et déjà été annoncés pour faire le point dans les prochaines semaines, à commencer par un prochain sommet du G5 Sahel au printemps. Reste à savoir si Emmanuel Macron aura réévalué la présence française dans la zone d’ici là.