Maroc : un youtubeur Chafik Omerani arrêté par la police à l’aéroport

CASABLANCA – Un youtubeur marocain, Chafik Omerani, a été arrêté samedi par la police marocaine à son arrivée à l’aéroport de Rabat-Salé et transféré à Casablanca, rapportent les médias.

Le youtubeur a été « placé en garde à vue », précisent les médias. Son a publié un post sur Facebook informant qu’il était détenu au siège de la brigade de police judiciaire de Casablanca.

D’après un communiqué, relayé par les médias, du « procureur du Roi » près le Tribunal pénal de première instance de Casablanca, Chafik Omerani, qui vit aux Etats-Unis, était « recherché » pour implication présumée dans des « actes à caractère criminel, en publiant une série de vidéos portant outrage à des institutions constitutionnelles, des corps constitués et des fonctionnaires publics ».

En janvier dernier, Amnesty international avait dénoncé « une campagne pour restreindre le droit à la liberté d’expression » au Maroc, exigeant la libération de l’historien et militant des droits de l’Homme marocain Maati Monjib, placé en détention provisoire, en décembre dernier, pour avoir critiqué les services de sécurité de son pays.

« Les autorités marocaines doivent libérer immédiatement et sans condition le défenseur des droits humains Maati Monjib et abandonner toutes les accusations portées contre lui, y compris celles qui découlent d’un précédent procès en cours depuis 2015, en relation avec son travail sur la liberté d’expression », a insisté l’ONG.

Le 7 octobre 2020, le parquet du tribunal de première instance de Rabat a ouvert une nouvelle enquête sur Maati Monjib pour présomption de détournement de fonds et de blanchiment de capitaux.

« Nous engeons les autorités marocaines à cesser d’utiliser la loi pénale ou les réglementations administratives sur la réception de fonds étrangers comme moyens de cibler les associations indépendantes qui défendent les droits humains ou les journalistes, et à faire en sorte que les organisations de la société civile puissent travailler dans un environnement sûr et favorable », avait déclaré Amna Guellali, directrice adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord à Amnesty International.