La Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples appelée à protéger les sahraouis

La République sahraouie a appelé l’Union africaine (UA) et la Commission des droits de l’Homme et des peuples (CADHP), à l’impératif de protéger le peuple sahraoui des violations marocaines et de l’escalade continue après 40 ans de statuquo qui s’accentue après le retour à la guerre, le 13 novembre dernier.

A la veille de la tenue du 34e Sommet des chefs d’Etats et de gouvernements de l’UA, la République sahraouie a sollicité l’UA et la CADHP de s’employer à sauver rapidement le peuple sahraoui qui subit les affres de l’occupation, à l’instar de la violation des droits de l’Homme et le siège imposé au peule occupé.

Lors de l’examen des rapports des sous-comités et des comités techniques spécialisés par le Comité des représentants permanents (COREP), le diplomate sahraoui en Ethiopie et auprès de l’UA, Lamine Aba Ali a affirmé que « plus les autorités de l’occupant marocain interdisent l’accès des observateurs internationaux aux territoires occupés, plus les violations contre les civils sahraouis s’accentuent et s’approfondissent ».

Et de poursuivre « étant donné que cette affaire relève de ses missions, la CADHP est appelée à renforcer et protéger les droits des peuples africains conformément aux articles 45 et 58 de la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples ».

Le diplomate sahraoui a également invité la Commission à œuvrer rapidement à mettre en application les décisions du Conseil exécutif de l’UA au sujet de la protection impérative des droits de l’Homme dans les territoires occupés de la République sahraouie.

La délégation sahraouie a en outre attiré l’attention sur la gravité de la situation des droits de l’homme dans les territoires occupés de la RASD, en particulier le harcèlement des militants civils et des détenus politiques défendant l’autodétermination, tels que les détenus de Gdeim Izik.

A ce titre, le même responsable a soulevé la question des réfugiés sahraouis, contraints à l’exil en raison de l’occupation.

L’ambassadeur sahraoui a également exprimé « la gratitude et les remerciements du gouvernement de la RASD pour le soutien humanitaire continu du gouvernement algérien, notamment dans le contexte de la pandémie de Covid-19, et sa contribution à la création d’un hôpital de campagne dans les camps des réfugiés sahraouis, outre les aides humanitaires fournies par certaines organisations internationales et la Commission de l’Union africaine ».

Il s’est en outre félicité de la teneur du rapport publié par le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) en mars 2018, lequel a fait état de « 173.600 réfugiés sahraouis », expliquant qu’il revêt « une importance particulière » car étant élaboré avec des experts de différentes organisations telles l’UNHCR, l’UNICEF, le Programme alimentaire mondial (PAM) et nombre d’organisations non gouvernementales (ONG).

La 41ème session ordinaire du Comité des représentants permanents de l’Union africaine (COREP) s’est tenue fin janvier par visioconférence et s’est poursuivie pendant plus de 10 jours, sous la présidence du représentant permanent de la République d’Afrique du Sud, dont le pays assurait la présidence tournante de l’UA l’année écoulée, en préparation de la 34e session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA, prévue les 6 et 7 février en cours.

Par ailleurs, l’Agence de presse sahraouie (SPS) a indiqué que la République arabe sahraouie démocratique (RASD) avait soumis un rapport au nom du Sous-comité des politiques du Fonds d’aide d’urgence spéciale pour la sécheresse et la famine en Afrique, en tant que présidente du sous-comité.